La neuvième étape de la Diamond League s’est déroulée vendredi dernier, avec le fameux meeting Herculis de Monaco qui fêtait ses 30 ans. Une édition 2016 disputée dans des conditions très difficiles avec l’attentat de Nice la veille du meeting. Comme si l’attentat avait déteint sur les résultats des athlètes.
Après avoir longtemps hésité quant à la tenue du meeting, la Fédération Monégaque et le Prince Albert ont confirmé la réunion mais toutes les festivités prévues à côté ont été annulées. Ce soir à Monaco c’était le sportif et rien que le sportif, personne n’avait le coeur et l’envie de s’amuser.
Les Français, peu nombreux, ont néanmoins été présents en pensée pour les victimes et aussi sur la piste. Ainsi Dimitri Bascou, récent champion d’Europe du 110 m haies, a établi un nouveau record personnel en 13 sec 12, deuxième de l’épreuve, derrière l’Espagnol Orlando Ortega (13.04). Christophe Lemaitre a pris également la deuxième place (20.24), sur 200 m, précédé par le Panaméen Alonso Edward (20.10).
Le demi-fond a constitué une fois encore le plat fort de la soirée monégasque. La Sud-Africaine Caster Semenya a amélioré la meilleure performance mondiale (MPM) du 800 m en 1 min 55 sec 33. Le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde sur 1500 m arrive seulement sixième. Mais le Kenya a des ressources, le jeune Ronald Kwemoi (3:30.49) et Elijah Monotei Manangoi (3:31.19) ont pris la place de leur chef de file.
La sculpturale néerlandaise Dafne Schippers, la plus applaudie du lot, a dominé le 100 m en 10 sec 94, face à un vent de 0,5 m/s.
Le champion du monde sud-Africain Wayde Van Niekerk a conservé la maîtrise du 400 m, le jour de ses 24 ans, en 44 sec 11.
Enfin, de la joie à l’effondrement, l’Italien Gianmarco Tamberi a éprouvé la palette des sentiments. Après avoir remporté la hauteur, avec un nouveau record national (2,39 m), le showman s’est fait mal à la cheville gauche, celle de l’appel, lors de la seconde tentative avortée à 2,41 m. Et de pleurer le rêve de Rio probablement envolé. Et de répéter: “Pourquoi, pourquoi’“